Thème

La coopération comme levier
de performance et de résilience
dans les organisations

La coopération, un levier pour rétablir la confiance post PSE

Au cours de mon métier de consultante, j’ai été régulièrement confrontée à des situations de PSE. Une question apparaît souvent : comment faire pour accompagner ceux qui restent ? Comment leur permettre de retrouver motivation et engagement pendant mais aussi à l’issue du PSE ?

De nouveau interpellée en tant que coach professionnelle  à ce sujet récemment, j’ai décidé de publier cet article qui vise à donner des pistes de réflexion, voire d’actions sur ce sujet.

 

  1. Le PSE, une atteinte à la confiance dans l’entreprise

Le contrat psychologique fait référence à la perception qu’a un employé des obligations réciproques qui caractérisent la relation d’échanges qu’il entretient avec son organisation (Denise Rousseau, 1989). Le contrat psychologique agit comme un « filtre » au travers duquel la relation d’emploi est perçue, interprétée et vécue par l’employé. Sa rupture peut conduire à des réactions émotionnelles intenses, et remettre en cause ses investissements et donc sa motivation ou son implication organisationnelle.

Plus l’employé a de l’ancienneté dans l’entreprise, plus le contrat psychologique est complexe et consistant. L’employé devient alors plus résistant au changement et sensible à la rupture du contrat psychologique.

Dans ce cadre, un PSE n’implique pas seulement une rupture du contrat de travail pour ceux qui partent mais aussi une rupture du contrat psychologique pour tous et notamment pour ceux qui restent.  En effet, pour le salarié, l’emploi sûr à court et moyen terme est considéré comme une obligation stable et généralisable du contrat psychologique.

La conséquence première de la rupture du contrat psychologique est la perte de confiance en l’organisation et ceux qui la représentent.

Une autre conséquence est la perte de confiance en soi. Déstabilisés par la nouvelle organisation, par un sentiment d’injustice, voire par une remise en cause de l’utilité de leur poste, les salariés peuvent voir leur estime de soi entamée.

 

  1. La coopération : un levier pour rétablir la confiance

L’entreprise est une dynamique humaine. Une expérience de PSE ébranle cette dynamique en altérant les liens humains et la dynamique de travail.

L’enjeu 1er est donc de restaurer les liens humains. Cela passe par avant tout par une écoute active et une communication assertive afin que chacun se sente important, compétent et apprécié (W. Schutz),  et retrouve confiance en soi et dans l’organisation.

voici quelques idées d’actions post PSE

Passer par la phase de « purge » de ce que chacun a vécu et vit aujourd’hui dans l’organisation. Ainsi, chacun doit pouvoir exprimer :

  • comment il a vécu ces derniers mois ?
  • ce qu’il vit encore aujourd’hui ?
  • quels sont ses besoins pour être pleinement engagé dans la nouvelle organisation ?

Cette phase doit être effectuée à tous les niveaux de l’entreprise car chacun des acteurs, sans aucune exception, a vécu une période chargée émotionnellement ayant un impact sur son rapport à l’entreprise et à son travail.

Faire que chacun se sente compétent en travaillant à 2 niveaux :

  • au niveau de la compétence en tant que telle : assurer un accompagnement pour faire monter en compétences les personnes qui en auraient besoin au regard des exigences de la nouvelle organisation (formation, tutorat…).
  • au niveau de la reconnaissance de la compétence : accentuer les signes de reconnaissance positifs car lorsque le contrat psychologique est rompu, que des personnes compétentes ont été licenciées, que l’entreprise est en difficulté, les salariés restants sont plus susceptibles de douter de leur compétence, de leur utilité, de leur place au sein de l’entreprise.

 

Pour rétablir la dynamique, l’organisation est également invitée à s’assurer de la cohérence de la nouvelle organisation proposée (cohérence des moyens vs objectifs, cohérence des actions vs valeurs de l’entreprise…). En effet, les incohérences alimentent la boucle de méfiance.

Selon moi, un travail sur la coopération peut répondre à ces enjeux. En effet, la coopération pose les bases de la confiance en renforçant les liens humains et en challengeant la cohérence de l’organisation !

Pour aller plus loin sur les conditions de la coopération, voici un article « Les leviers de la coopération « De l’expérience du sport collectif appliquée à l’entreprise » que vous pouvez retrouver sur mon site https://cooperes.fr/les-leviers-de-la-cooperation-de-lexperience-du-sport-collectif-appliquee-a-lentreprise/

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